Évitez ces pièges fréquents lors de la rédaction d’une lettre de motivation

Écrire une lettre de motivation, c’est s’exposer à l’exercice du funambule : ni trop peu, ni trop. Ce document pèse lourd dans la balance d’un recrutement et donne un aperçu direct de votre personnalité. Pourtant, trop souvent, une seule maladresse suffit à compromettre la suite. Voici les pièges à éviter si vous voulez vraiment que votre candidature retienne l’attention, et pas la corbeille.

Éviter l’excès ou la sécheresse

Une lettre de motivation n’a rien d’un simple billet d’humeur. Il s’agit de présenter vos atouts professionnels, vos moteurs, tout en restant focalisé sur l’essentiel. S’étendre sur plusieurs pages ou, à l’inverse, se contenter de quelques lignes, c’est envoyer un signal négatif. Trop long, vous risquez d’ennuyer ou de perdre votre lecteur. Trop court, le recruteur pourra y voir un manque d’investissement, voire d’expérience. L’équilibre idéal ? Un texte structuré, aéré, réparti en quatre paragraphes maximum, sur une seule page. Ne gardez que les informations vraiment utiles, celles qui serviront votre candidature.

Les fautes, impardonnables

Votre lettre de motivation sera souvent la première trace écrite que le recruteur verra de vous. Si elle regorge de fautes, la sanction tombe vite. Des erreurs d’orthographe ou de grammaire peuvent être interprétées comme un manque de rigueur, voire une négligence. Pour éviter ce faux pas, relisez-vous à plusieurs reprises. Si la langue française vous donne du fil à retordre, inspirez-vous de modèles trouvés en ligne, comme ceux disponibles sur lettre de motivation. Mais prudence : il serait mal vu de recopier mot pour mot le contenu déniché sur internet. Il vaut mieux adapter le texte, reformuler et insérer vos propres expériences pour donner à votre courrier une véritable authenticité.

Fuir l’invention de parcours

Modifier la réalité de son parcours ou enjoliver ses expériences peut paraître tentant. Pourtant, si le recruteur découvre la supercherie, la sanction est immédiate. D’un simple appel ou d’une vérification, il peut démasquer la plus petite exagération. La seule approche qui tienne : rester fidèle à ce que vous avez accompli. Mieux vaut assumer un chemin sinueux qu’inventer un palmarès irréel.

Ne pas transformer la lettre en CV bis

Lettre de motivation et CV remplissent deux rôles distincts. Le premier attire l’attention sur votre valeur ajoutée, vos envies, vos ambitions pour le poste en question. Le second recense factuellement vos expériences. Inutile donc de redire ce que le recruteur vient de lire sur votre CV. Profitez de la lettre pour montrer ce que vous pouvez concrètement apporter à l’entreprise, ce que vous souhaitez réaliser si vous êtes sélectionné.

Savoir rester mesuré

S’auto-proclamer « perle rare » ou « expert incontournable », c’est prendre le risque de passer pour quelqu’un de prétentieux. Il suffit parfois d’un adjectif de trop pour transformer une candidature prometteuse en une tentative maladroite de se mettre en avant. Bannissez les superlatifs et laissez le recruteur juger lui-même de vos compétences, via vos exemples concrets et les éléments de votre CV.

Oublier de personnaliser sa lettre

Envoyer la même lettre à toutes les entreprises, c’est se tirer une balle dans le pied. Une lettre impersonnelle signale que vous n’avez pas pris le temps de vous intéresser à l’entreprise, à ses valeurs ou à ses spécificités. Mieux vaut cibler et adapter. Avant de rédiger, renseignez-vous sur la société, son secteur, ses priorités, sa culture. Si elle est engagée dans la responsabilité sociale, glissez un mot sur ce sujet dans votre courrier. Vous montrez ainsi que vous avez fait l’effort de comprendre ce qui compte pour elle.

    Voici quelques leviers pour personnaliser efficacement votre lettre :

  • Insérer des références précises à l’entreprise, ses projets ou ses valeurs.
  • Mettre en avant des compétences ou expériences directement liées au poste.
  • Expliquer en quoi votre profil répond à un besoin identifié dans l’offre.

Cette capacité à cibler montre au recruteur que vous ne vous contentez pas d’envoyer des candidatures génériques, mais que vous cherchez à rejoindre SON équipe, avec une vraie réflexion derrière votre démarche.

Faire l’impasse sur la motivation réelle

Une lettre de motivation sans trace d’enthousiasme pour le poste ou l’entreprise, c’est le syndrome du candidat « spectateur ». Imaginez une sélection entre deux profils semblables : l’un exprime un intérêt vif pour la structure, l’autre se contente d’aligner ses compétences. Le choix est vite fait. Prenez donc le temps d’expliquer ce qui vous attire dans l’entreprise, pourquoi son secteur vous parle, et en quoi ce poste correspond à vos ambitions. N’hésitez pas à évoquer un élément qui vous a marqué : un projet, une réussite collective, ou même le parcours inspirant d’un dirigeant de la société.

Montrez aussi comment votre expérience pourrait servir concrètement les objectifs de l’entreprise. Si elle cherche à renforcer sa visibilité sur les réseaux sociaux et que vous avez déjà mené des campagnes fructueuses, c’est le moment de le dire. Le but ? Que le recruteur perçoive votre engagement, votre envie et votre capacité à rejoindre l’aventure collective.

Chaque lettre de motivation est une opportunité unique. Laisser transparaître votre sincérité, votre curiosité et votre capacité à vous adapter, c’est ouvrir la porte à un vrai dialogue. Face à la pile de lettres standardisées, la vôtre pourrait bien faire la différence et donner envie à un recruteur de vous rencontrer pour découvrir la personne derrière les mots.